Surnommé « la longue » le jeu provençal diffère de sa petite sœur la pétanque d’abord par les distances de jeu. Ici, le but est lancé entre 15 et 20 mètres du rond contre 6 à 10 mètres pour la pétanque.
Le Provençal en 13 points
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C’est une autre différence entre la pétanque et le jeu provençal. Sur une partie de longue, le pointeur est autorisé à préparer sa donnée, c’est-à-dire, pour faire simple, travailler le terrain pour permettre à sa boule de prendre la meilleure trajectoire possible.
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Premier joueur à entrer en scène lors d’une mène, le joueur a pour objectif de rapprocher le plus possible sa boule du but ou bouchon. Au jeu provençal, le pointeur doit effectuer un pas avant de lancer sa boule et jouer sur un pied.
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Tantôt pointeur, tantôt tireur en fonction de la physionomie de la mène, le milieu est le joueur le plus complet car il doit se montrer efficace dans les deux exercices.
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Le rôle premier du tireur est simple : écarter les boules adverses. Mais la réalisation d’un tir est, elle, compliquée : au jeu provençal, le tireur doit faire trois pas avant de tirer une boule. C’est assurément l’un des joueurs les plus spectaculaires à voir.
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La première édition du Provençal s’est ouverte le 6 septembre 1908, ce qui en fait l’une des plus anciennes manifestations sportives d’Europe encore en activité. A titre d’exemples, le Tour de France cycliste, qui n’est guère plus vieux, a vu le jour en 1903 tandis que le Mondial La Marseillaise à pétanque, bien plus jeune, a été créé en 1962.
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Qui dit compétition qui a vu le jour il y a plus d’un siècle dit joueurs d’exception. Plusieurs d’entre eux ont bâti leur légende sur Le Provençal. Emile Lovino, à l’élégance rare, fait partie de ceux-là. Au Panthéon des joueurs, André Massoni reste au sommet. Recordman du nombre de victoires, le « Blond » compte sept titres à son actif. Inégalé.
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Plus encore qu’à pétanque, où la distance est plus courte, les tireurs ont la côte au jeu provençal. Très longtemps, Maurice Guerrieri, avec 11 boules frappées sur 14 tirées en 1979, a détenu, le record d’efficacité en finale. Il n’a été détrôné que lors de la finale 2014 par Mohamed Benmostefa qui avait frappé 14 boules sur 17 tirs.
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Par le passé, des parrains prestigieux sont venus prêter leur image au concours. Citons parmi eux une certaine Mireille Mathieu mais aussi Claude François qui avait alors provoqué des scènes d’hystérie près de la gente féminine…
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Aujourd’hui, du début à la fin, le parc Borély est indissociable du concours. Cela n’a pas toujours été le cas : à plusieurs reprises, la finale s’est déroulée dans un cadre prestigieux. Ce fût le cas au stade Vélodrome et celui de l’Huveaune, les plages du Prado et même au Palais des Sports de Marseille.
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Le regretté Henri Lafleur avait la réputation, en plus d’être un excellent joueur, de prendre son temps et de faire durer les parties. Mais selon les dires des anciens, ce n’est pas lui qui détient la palme de la partie de longue… la plus longue. En 1954 Raoul des Milles et Locatelli auraient réussi à se départager après… 8h15 de jeu ! Un véritable marathon.
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En 1908, il s’agissait du « Grand concours de boules régional du Petit Provençal » Tout au long de son existence, le concours a changé d’appellation : Le Provençal, les 6 jours de la Provence, Le Provençal 13… Plusieurs noms pour une même passion.
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Comme à la pétanque, les parties de jeu provençal se déroulent en 13 points. Logique, pour un sport très pratiqué dans les Bouches-du-Rhône.